Bonjour,
Je n'ai jamais rencontré personne qui se soit soucié de la présence ou l'absence de cadmium, d'autant plus qu'il est tout à fait impossible de connaître la quantité par baguette (secret industriel).
Peut-être s'agit il de "traces"... Si votre crainte est si grande pourquoi ne pas faire tout simplement des brasures tendres à l'étain ? ...

Ce doute est né parce qu'en parcourant le forum (chauffage), quelqu'un affirmait qu'il fallait du sans cadmium pour l'eau potable ! Mais d"après la réponse (1) cela a l'air sans importance.

Je pense comme l'internaute 1, une soudure au castolin cu/cu suffit pour les tubes cuivre, avec un chalumeau oxy- acetylènique, plus décapant si besoin est. Cordialement.

J'ai oublié de préciser que les brasures 1665 - 1666 - 3217 - 1802 etc. sont des brasures d'argent qui ne sont pratiquement jamais utilisées en adduction d'eau.
Le coût de l'alliage étant nettement plus élevé.
1665 et 1666 sont des alliages sans cadmium et sont des brasures de grande sécurité et excellente résistance mécanique. On peut les utiliser par exemple, pour sécuriser un assemblage de tuyaux encastrés ou derrière un carrelage. Là où l'erreur n'est pas permise.

Je peux répondre avec une certaine précision à votre question 5022.
Vous avez acheté à juste titre l'alliage Castolin RB 5246 qui est une brasure forte (T° > 450°C) et ne contient absolument aucune trace de cadmium. Elle est tout à fait adaptée aux canalisations de chauffage et d'adduction d'eau potable.
La particularité de cette brasure est qu'on l'utilise SANS décapant pour les assemblages Cu/Cu et avec décapant type Castolin 800 pour les assemblages de cuivre avec des alliages de cuivre tels que laiton, bronze etc.
L'intervalle de fusion de la RB 5246 se situe entre 715 et 770 °C. Ce qui implique l'utilisation d'un chalumeau oxy-acétylénique.
Quelques astuces et conseils pour son emploi :
Flamme neutre (sans excès d'acétylène ni d'oxygène).
Pour les assemblages Cu/Cu, chauffer le cuivre au rouge et présenter l'alliage qui doit "filer" par capillarité. Si la goutte de brasure forme une boule récalcitrante, c'est que vous n'êtes pas assez chaud.
Se rappeler que l'alliage va toujours vers le point le plus chaud. Pratique à savoir pour les assemblages verticaux.
Pour les assemblages Cu/Laiton ou bronze, c'est plus délicat car il faut bien maîtriser la chauffe si vous ne voulez pas que le laiton vous coule sur les godasses. C'est là que le décapant 800 (pâte ou liquide) vous sera d'une aide précieuse. En dehors de son rôle de réducteur des oxydes en cours de chauffe, il a également un rôle d'indicateur de température.
Retenez bien ceci :
- Petit coup de scotch brite à l'intérieur des pièces à assembler (pas de toile émeri ou papier de verre), enduire de décapant les deux pièces et les emboîter.
Mener la chauffe... le décapant prend un aspect crayeux pour devenir complétement liquide et transparent. C'est seulement à ce moment que vous devez présenter votre baguette.
- Pensez que le laiton a tendance à s'effondrer rapidement. Pour éviter ceci, favorisez le chauffage du cuivre qui transmettra sa chaleur au laiton.
Voilà ! en suivant ces quelques modestes conseils, vous devez vous en sortir honorablement.
Par contre, je me vois obligé de réagir à la réponse 1 :
Il n'y a aucun secret industriel concernant la composition de ces alliages. Pour vous en convaincre, il vous suffit de téléphoner à la Société Castolin (01.69.82.69.82) qui se fera un plaisir de vous transmettre le C. C. P. U. ou le certificat matière avec composition et pourcentages.
Quant aux brasures tendres à l'étain, sachez qu'elles contiennent toutes entre 33 et 60% de plomb. Depuis l'interdiction du plomb, de nouvelles brasures sont commercialisées. Le plomb est remplacé par du cuivre.
Pour ce qui est du cadmium, seules les brasures d'argent en contiennent et parfois dans des proportions relativement importantes (20 à 25%). Ces brasures ne sont utilisées que pour les assemblages gaz, flux médicaux, flux réfrigérant etc.
Voilà, j'ai fait le tour !
Retroussez vos manches et bon courage. Bernard.